Test

 Family Ski

Un sympathique slalom entre Wii Fit et SSX. Voilà comment on pourrait qualifier Family Ski, aussi connu sous le nom suggestif de We Ski. Il semble enfin que les éditeurs tiers aient pris la juste décision de travailler sur des titres de qualité, prenant en compte la nouvelle maniabilité comme un aspect essentiel du jeu Wii et non comme un gadget. Oublions un instant les vulgaires portages à la va-vite, ceux qu’on nomme adaptations, et prenons l’exemple de Family Ski. Assez simpliste dans le fond, cette simulation de ski n’en est pas moins fun et physique.

Dès le début de la partie, tout est fait pour nous sentir au mieux dans notre personnage. Soit vous créez un nouveau skieur de toutes pièces en vous appuyant sur la large palette de customisation, soit vous utilisez un des fameux Mii de votre collection, ces avatars si rarement utilisés dans les jeux d’éditeur tiers. Si Namco Bandai a su inclure les Miis, on notera toutefois l’impossibilité d’ajouter un bonnet ou des lunettes de ski comme c’est le cas dans les personnages créés dans le jeu. Que serait le ski sans ces lunettes mouches incontournables ? De nouveaux items seront par ailleurs à débloquer au fil des courses, ce qui porte à plus de deux centaines d’objets et accessoires à customiser et à collectionner.

Family Ski ne propose pas seulement une simulation basique à laquelle qu’on pourrait s’attendre. Tout est fait de telle sorte à ce que la course aille à la vitesse propre à celle du joueur. Inutile de perdre du temps à s’exercer sur des pistes inaccessibles à votre niveau, où le personnage défile à toute allure. C’est le joueur qui décide du rythme auquel il dévale la piste. Plusieurs types d’épreuves sont disponibles, notamment le mode versus contre l’ordinateur, ou bien le slalom.

Mais il ne faut pas s’attendre à des compétitions complexes de haut niveau. Souvent le bouton A et le mouvement suffisent pour exercer les principales actions. Un mode « bac à sable » a également été mis au point pour nous entraîner. C’est une très bonne idée, mais relativement limitée dans l’aspect de diversité. Consistant essentiellement à skier dans la plus pure forme, ce mode servira donc bien plus souvent de lieu d’expérimentation des tricks, si ce n’est pas déjà le cas au cours des vraies épreuves.

Côté maniabilité c’est du beau boulot de la part des développeurs. Il suffit de prendre sa Wiimote et son Nunchuk pour des bâtons de ski, et se fier à son intuition. Ou bien à son expérience, c’est selon, mais quoi qu’il en soit l’effet est le même : pour prendre de la vitesse, poussez simplement les contrôleurs vers le bas et l’arrière simultanément, comme si vous vouliez prendre de l’élan. Pour tourner, c’est une technique déjà bien connue sur Wii. Il s’agit de pencher la Wiimote et le Nunchuk vers la direction souhaitée, bref comme en vrai.

Il est également possible de freiner brusquement en tirant le stick analogique vers l’arrière, ce qui s’avère très utile pour éviter les risques fréquents de collision contre un arbre ou un autre skieur. D’ailleurs je me demande toujours si la présence de ce dernier a été faite pour ajouter du réalisme au jeu, ou bien tout simplement pour nous gaver d’obstacles.

Outre ces possibilités de manœuvre, il est enfin possible d’effectuer des mouvements spéciaux typiques du sport extrême de montagne, bien connus dans ce domaine si abstrait qu’on surnomme freestyle. Ces tricks ont curieusement pris le nom d’aliments. Vous voulez faire une pizza ? Pas besoin de tomates ou de fromage, appuyez simplement sur le bouton approprié et bougez la Wiimote dans la direction la plus appropriée. Prenez enfin de la vitesse, et vous voilà en train de voltiger dans les airs. Voilà votre pizza toute prête, mais ce qui nous intéresse, joueurs avides de scores, ce sont bien les points gagnés par la performance de l’acte.

Si Nintendo profite à cœur joie du succès de Wii Fit grâce à sa Wii Balance Board, il donne aussi un grand coup de pousse à Family Ski. Le titre de Namco est en effet compatible avec la fameuse Balance Board, qui prend ici tout son effet. Et les sensations qui en ressortent semblent d’autant plus vraies lorsque c’est l’ensemble de notre corps qui interagit avec la piste. La précision est bien sûr de mise. Le seul reproche auquel on pourrait faire à l’accessoire est l’impossibilité de jouer à plusieurs à l’aide de la planche. Pour plancher, il faudra être tout seul.

En parlant de jeu à plusieurs, jusqu’à quatre joueurs peuvent s’affronter dans quelques épreuves en écran splitté. Malheureusement le mode online n’a pas pris la peine de prendre part à la course. Vos uniques adversaires sont donc juste à côté de vous. A vrai dire, il y a davantage à faire en solo. Visuellement, Namco Bandai ne s’est pas tellement foulé mais l’essentiel est là. Avec des graphismes colorés et adoucis, des pistes de ski modélisées comme il faut, et des personnages cartoon non sans une pointe d’humour, le rendu est agréable. Par contre, la musique n’est rien d’autre qu’un bruit de fond qu’on pourra éteindre sans même s’en apercevoir.

Bien qu’il manque à Family Ski cet aspect qui fait qu’on considère un jeu comme « le titre à avoir », cette simulation de ski ne manque pourtant pas de charme. Vendu à petit prix, difficile de résister à la tentation de dévaler les pentes de poudreuse à coups de Wiimote. Bien plus qu’un simple jeu d’arcade, Family Ski propose une variété d’activités qui retiendrons un bon moment le souffle du skieur professionnel qui sommeille en chacun de nous. Si SSX Blur n’est pas dans votre ludothèque, tentez Family Ski. La Balance Board vous sera utile.

Verdict : 14/20
       1 commentaire
Posté par Arthur, le mercredi 08 octobre 2008. 

 Commentaires

Posté par daodou le vendredi 07 novembre 2008 à 19:18



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 Citation

"Je pense que les jeux sont le futur de l'éducation"
Edward O.Wilson, professeur à Harvard
Playset : Grand Chelem Tennis
Playset : Let's Tap

 Edito par Arthur

Shigeru Miyamoto, illustre créateur de nombreux personnages Nintendo, semble à la traîne au niveau technologie. Non pas que l'un des maîtres du jeu vidéo ne sache pas télécharger, mais c'est loin d'être sa préférence. Il n'est pas ici question de téléchargement illégal, mais simplement du commerce culturel dématérialisé. Le WiiWare en est d'ailleurs un parfait exemple.
"Le divertissement ne doit pas devenir quelque chose d’uniquement numérique". C'est ce qu'a affirmé Miyamoto dans une interview au journal californien Mercury News. Jolie phrase, dans une société où tout s'explique par binaire. Mais est-ce pour autant une mauvaise nouvelle ? Difficile d'y croire, lorsque l'économie numérique représente le premier débouché de la crise pour de nombreux spécialistes, et un véritable vivier d'emplois pour le futur.
Le papa de Mario ajoute : "Personnellement, je suis l’un de ceux qui, même si j’ai téléchargé toutes les chansons d’un album sur iTunes, j’achèterais quand même le CD. Je me sens plus rassuré avec un média physique". Il est vrai que la musique est dématérialisée depuis des années, avec le développement de plateformes comme iTunes ou Deezer. Alors qu'en est-il du jeu vidéo ? La question du numérique demeure très récente, depuis l'apparition de services online pour chaque console.
"Si je regarde le WiiMotion Plus, c'est quelque chose que vous ne pourriez pas distribuer de manière numérique. En fait, nous ne voyons vraiment pas le futur du jeu vidéo confiné dans la distribution digitale. Nous ne voyons pas la majorité de nos produits distribués de cette façon". Bref, Miyamoto promet que les joueurs devront se déplacer et acheter la boîte de leur jeu. Les magasins Micromania ont encore de beaux jours devant eux.

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