Dire que tous les dirigeants des firmes de jeu vidéo pratiquent la langue de bois, ce ne serait pas juste. Certes quand un exécutif d'une grande boîte ouvre sa bouche, il y a souvent un arrière goût de déception et de répétition. Mais Bobby Kotick, le président d'Activision, n'est pas de ce genre là. Il va même nous sourire au nez, nous joueurs pour qui le porte-monnaie est aussi léger que le contenu de
Wii Music.
A l'occasion d'une sérieuse conférence technologique à San Fransisco, monsieur Bobby se confie : "
Actuellement, nous vendons une guitare pour environ 100$. Afin de profiter pleinement du gameplay, vous devez vous procurer un microphone ainsi qu'une batterie. Ensuite, afin d'accentuer la variété des musiques, il est préférable d'acheter des extentions on encore du contenu additionnel. Durant la durée où vous jouez à Guitar Hero, vous achetez une vingtaine de musiques additionnelles. Voici donc une méthode permettant de transformer 50$ en 500$" conclut-il ainsi.
Voilà comment donner le moral aux milliers d'acheteurs potentiel du tout dernier
Guitar Hero 5 sorti il y a quelques jours. Après tout, il s'agit d'un
bon système économique, et Bobby Kotick a le mérite d'être honnête. A moins qu'il ne soit pas au courant que sa réplique serait pointée dans les sites vidéoludiques en moins de 24 heures.
Bobby Kotick qui tient une guitare à 500$
A noter que lors de cette même conférence, l'homme a déclaré qu'en devenant le président du groupe Activision, il a décidé de "cultiver le pessimisme, le scepticisme et la peur afin de prôner l’esprit d’entreprise qui récompense le profit par le profit", et de "retirer tout le fun dans le processus de création des jeux vidéo". Voilà donc un président qui sait faire du management efficace.